La Hunter Valley, qu’est-ce que c’est ? C’est à la fois une région d’Australie mais aussi un fleuve (australien, toujours). Intéressons-nous ici à la région.
Où ? En Australie, on l’a dit. Dans l’état de Nouvelle Galles du Sud, à 160 km au nord de Sydney.
Pourquoi ? Parce que! Ok, ce n’est pas (vraiment) une réponse. La Hunter Valley est une région vinicole australienne des plus reconnues et forcément en cela, elle nous intéresse.
Quand ? Premier établissement des Européens en 1797, c’est en 1823 que sont plantées les premières vignes de la région. Deux siècles plus tard, c’est un peu plus de 150 wineries qui la dynamisent.
Quoi ? Des vignes, du vin et des wineries pardi! 2 664 hectares de vignes, un chouia à dominance blanc. Le Sémillon et la Shiraz sont les cépages stars mais Chardonnay, Verdhelo, Pinot Noir, Merlot et Cabernet Sauvignon se taillent une part dans le gâteau.
Qui ? La fameuse maison Tyrell’s fut mon premier stop. Winery familiale depuis sa création en 1858 (rien que pour ça, ça en vaut le détour) ayant obtenu un nombre désormais incalculable de médailles et autres trophées, je ne pouvais me rendre dans cette région sans tremper mes lèvres dans les cuvées à la sauce Tyrell’s.
Après 10 vins dégustés, j’en ressort, je l’avoue un peu -beaucoup- déçue. Déjà, parce qu’avec une telle réputation je m’attendais à sauter au plafond en dégustant et ensuite parce que l’accueil du type pôle Nord des employés faut le dire, ça aide pas. Anyway, j’ai donc dégusté 2 Sémillons 2011 et 2017, un Chardonnay 2016, 3 Shiraz 2014 et 2015, un Gewurztraminer 2017, un Sangiovese 2017, un blend Shiraz-Cabernet 2014 et un Verdelho fortifié. Deux seulement ont retenu mon attention, le Lunatic Heathcote Shiraz 2014 très aromatique, pourvu d’une belle texture et aux tannins très prometteurs. Le second est le Vat 8 Shiraz Cabernet Sauvignon 2014, 95%-5% qui possède un bel équilibre, très fruité et une belle longueur. Prix boutique 70 dollars australiens. Définitivement une bouteille à avoir -et à garder!- dans sa cave.
Suivant les conseils avisés d’un fin connaisseur de la région, la seconde winery sur ma liste fut Brokenwood. Ici, très sympathique dégustation conduite par une charmante dame.
Du Chardonnay et du Shiraz, tu en veux, tu en aura. Je déguste 5 différents Chardies millésimes 2015 et 2016. Le premier, entrée de gamme est issu de différentes vignes. Pas de malo sur ce vin. Deux autres sont issus de single vineyard (entends par là vignes plus qualitatives) dans la Hunter Valley et enfin le Indigo Vineyard Chardonnay, Beechworth 2015 dont les raisins proviennent de Victoria est qui, à mon humble avis est le plus sympa. Pour 55 dollars australiens, je repars avec une jolie bouteille.
Ensuite, on passe au rouge. Je déguste cinq Shiraz. Tantôt fraîches et fruitées, tantôt jeunes et tapageuses. Rien qui n’émoustille vraiment mes papilles.
C’est reparti pour la suite de notre wine tour, direction Scarborough mais à notre arrivée, on trouve porte close. De ce côté de l’hémisphère tout à tendance à fermer très tôt et il n’est pas rare de trouver porte close dès 16h.
La 3ème et dernière winery visitée fut donc Cockfighter’s Ghost, choisie après avoir goûté un de leur vin dans l’avion -ou peut-être était-ce à l’hôtel? Versatile mémoire.
Mais laissez-moi donc vous conter une histoire. La légende veut qu’en 1835, le capitaine Macquarie fut bravement conduit hors d’un courant tumultueux par son cheval lors de la traversée d’une crique inondée de la Hunter Valley. En 1912, au cours de la construction d’un pont surplombant la crique, des ouvriers aperçurent au cours d’une nuit orageuse une forme rapellant Cockfighter, le valeureux cheval. Dès lors, le pont fut nommé Cockfighter’s creek et en 1988, la winery Cockfighter’s ghost, dont les premières vignes se trouvent sur les rives du pont, fut créée. Jolie story, non ?
Et sinon, qu’est ce qu’on y déguste de bon ici ? Personnellement, j’ai beaucoup apprécié leurs Chardonnay, Cockfighter’s réserve Chardonnay 2015 et Pooles Rock Chardonnay 2016, tous deux très minéraux, onctueux en bouche sans tendre vers le too much beurré/lacté, droits et délicats. Belle mention également pour le Pooles Rock Sémillon 2005. Un peu moins séduite par les rouges.
Et enfin, dédicace au sympathique employé et à ses différents plaidoyers. Le premier en faveur d’un verre pour un vin (entends ici, une forme de verre pour un cépage). Conception tellement jusqu’au-boutiste qu’on relève presque de l’extrémisme du verre à vin. Le second en faveur de l’aérateur de vin réussissant -presque- à me convaincre qu’à défaut d’être essentiel, ce n’est pas tant accessoire.
En définitive, belle journée dans la Hunter Valley mais assurément trop de choix tuant le choix. Deux semaines sur place ne seraient pas suffisantes pour visiter la moitié des wineries. Chronophage ?
Fait étonnant à notifier : impossible d’apercevoir une vigne à l’horizon à mon arrivée. Pour une région abritant plus de 150 wineries, ça relève limite de la sorcellerie.

En revanche, des kangourous, j’en ai croisé des tas et ça c’était vraiment chouette.
Crédit photos : myself
Sources : https://www.winecountry.com.au/wine
http://cockfightersghost.com.au
Trop bien, Ça donne envie !
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🙂
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